Beaucoup de gens disent : "Je crois en la science". Mais cette phrase peut vouloir dire deux choses très différentes.
Si cela signifie que la science est un outil fiable pour comprendre le monde physique, alors c’est une position rationnelle. Mais si cela signifie que seule la science mène à la vérité, on appelle cela le scientisme.
Le scientisme est une croyance : il rejette tout ce qui dépasse l’expérimentation scientifique.
Or, Dieu, par définition, est un être métaphysique (hors du champ des lois physiques). La science, quant à elle, a été conçue pour étudier ce qui relève de ces mêmes lois physiques. Par conséquent, étant donné que Dieu échappe à ces lois, la science ne peut ni prouver ni réfuter Dieu, tout comme une balance ne peut mesurer une longueur.
👉 Dire qu’il n’existe « aucune preuve scientifique » de Dieu n’est pas un argument contre Dieu : c’est admettre la limite de la méthode scientifique.
Donc dire « je ne crois pas en Dieu car il n’y a pas de preuve » (sous‑entendu : scientifique) n’a aucun sens. C’est comme exiger une preuve chimique pour prouver un sentiment.
L’empiriste, quant à lui, ne fait pas de la science une autorité suprême. Mais il ne reconnaît comme vrai que ce qui passe par l’expérience sensorielle directe ce qu’il peut voir, entendre, toucher, etc.
Or Dieu, par définition, échappe aux sens : on ne peut pas le voir, ni le toucher, ni le mesurer comme un objet physique.
Certaines personnes croient que la nature, en tant que création de Dieu, témoigne de sa présence.
Mais un empiriste, lui, ne peut pas croire en Dieu de cette manière, car il ne peut ni le voir, ni le mesurer directement.
👉 En résumé : un scientiste ne rejette pas Dieu par manque de preuves, mais parce qu’il a choisi de limiter la vérité à ce que la science peut tester. L’empiriste, quant à lui, limite la connaissance à ce que ses sens peuvent percevoir. Dans les deux cas, Ce n’est pas une démarche scientifique, mais un verrou philosophique.